1) Quelles ont été tes motivations pour faire un Service Volontaire Européen (SVE) ?

Aurélie : les premières motivations étaient de perfectionner les langues, et d’être bilingue. J’ai effectué un BTS assistante de direction trilingue, pendant lequel je suis partie en stage en Irlande à Belfast, et également en Espagne à Barcelone. Pour les employeurs, ces stages ne suffisaient pas pour être bilingue. J’ai alors décidé de partir comme fille au pair. J’ai poussé la porte de la Maison de l’Europe de la Grande Thiérache, afin d’obtenir toutes les informations nécessaires. Ils m'ont parlé du SVE.

2) Qu’est-ce que le SVE t’a apporté personnellement ?

Aurélie : cela a été une très bonne expérience, je suis d’ailleurs restée deux ans de plus en Espagne, par mes propres moyens, et notamment grâce aux personnes que je connaissais sur place. De plus, je suis maintenant bilingue, l’objectif a donc été atteint. Je me sens même plus catalane que certains catalans, j’ai rencontré des personnes qui m’ont fait connaître leur culture. L’expérience vécue permet également de se sentir plus européen, d’un point de vue culturel. Le but du SVE est pleinement atteint.

3) Quels sont les coûts et les frais qui ont été pris en charge ?

Aurélie : le trajet aller-retour, les frais de transports du logement au lieu de travail sont pris en charge. En ce qui concerne le logement et la nourriture, chaque projet est géré individuellement dans l’organisation de l’accueil. Pour le logement, cela peut-être un appartement à partager entre plusieurs volontaires, une chambre en foyer jeune travailleur ou une chambre au sein de la structure où l'on est volontaire dont le loyer est pris en charge. Pour la nourriture, on peut avoir des tickets restaurants, prendre les repas directement dans la structure d’accueil, recevoir de l'argent et gérer son budget alimentation ou on peut avoir un tuteur qui se charge d’acheter la nourriture. On touche également de l’argent de poche.

4) Quelles sont les démarches administratives à effectuer pour partir ?

Aurélie : les démarches administratives prennent du temps, il faut compter environ 6 mois. Il faut rédiger une lettre de motivation et un CV, il faut postuler sur les projets que le volontaire a choisi. Une fois la réponse positive obtenue, le dossier de candidature doit être validé par la capitale du pays du volontaire, et par la capitale du pays d’accueil (respectivement Paris et Madrid en ce qui me concerne) puis le dossier est renvoyé à Bruxelles pour la validation des crédits européens.

5) Comment se font les recherches d’un projet SVE ?

Aurélie : j’ai effectué mes recherches dans la base de données par pays (sachant que je voulais partir en Espagne) mais on peut aussi chercher par domaine comme l’environnement, la culture, le social (enfants, adolescents, handicapés, immigrants) etc. Un petit conseil pour les recherches, éviter les grandes villes, car beaucoup de volontaires en font la demande, tout comme les anciens pays de l'UE. En effet, il y a moins de demande pour les pays de l'est donc les dossiers sont plus acceptés. On ne se mélange pas à la population lorsque l’on est beaucoup de volontaires et on passe à coté de la culture locale. En ce qui me concerne j’étais à 60 km de Barcelone. Soit on veut et peut partir vite et là on postule sur les annonces urgentes.

6) Comment est organisé le SVE sur place ?

Aurélie : il y a plusieurs séminaires. En principe, il y a un séminaire avant le départ, où l’on nous explique nos droits et nos devoirs en tant que volontaire. Il y a un séminaire un mois après l’arrivée, qui sert à rencontrer les autres volontaires de la région. Cela permet de voir que l’on est pas seul dans la région et dans la même situation. On a un séminaire à la moitié du SVE, qui permet de rencontrer tous les volontaires du pays. Ainsi on évalue tous les aspects du SVE Pour conclure, il y a un séminaire lors du retour afin de raconter l’expérience vécue.

 

témoignage : Aurélie Marlier (28 ans)
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